Dès 10h le jardinophone
« Que du bonheur, mes enfants découvrent, s’éclatent et enfin s’intéressent… » « j’ai aimé faire la musique avec les pots en terre, et faire le bruit de la mer… je vais venir encore et encore. «
« Merci, les vacances vont être riches en constructions. » « c’est rigolo la guitare et toute la famille s’amuse ! »
extraits de « l’herbier d’or du jardinophone »
de 11 h à 15 h : Intimité entre les artistes et le public
Début baptisé d’incertitude météorologique, de bonne humeur, d’expectative artistique, d’aventure a venir.
Dans la clairière des impros « le paysage sonore » joue avec la pluie qui tombe… improvisation adaptée a l’air du temps !
• Fabienne Menjucq proposent des jeux de mouvements aux passants pour partager le plaisir de bouger en harmonie avec le paysage sonore et l’espace.
Guillaume Orti vient prendre la mesure du lieu et les accompagne un moment.
• Linda Edsjö installe son marimba, Abbi Patrix lance des mots…
« Ça sonne bien dans la clairière. »
Et voila le piadé qui surgit de la termitière, les percussions parlent, le récit chante, la tension monte, les sourires parcourent la clairière, l’ancêtre du marimba nait de la première histoire…
• Puis Guillaume Orti offre un émouvant concert solo de 40 minutes suivi de bout en bout de très près par des petits mélomanes captivés, qui regardent le son sortir de son saxophone inspiré.
Fascinés par les instruments, s’ils avaient pu, ils auraient déjà plongé dans le marimba de Linda.
Guillaume Orti : « je trouve qu’il y a un esprit festival dans ce festival – ben quoi, c’est pas forcément automatique …/… et de l’écoute de haute qualité ! »
Puis le rituel de l’impro de la clairière se met en place.
La fée du sureau apporte des feuilles d’arbres où le public a noté ce que les paysages sonores de Gaëlle Braouezec lui évoquent et les artistes présents s’en saisissent.
Laurent Blondiau (trompette d’Octurn) rejoint Abbi Patrix (récit), Linda Edsjö (marimba) et Guillaume Orti (sax d’Octurn), 4 feuilles, 4 phrases : inspiration !
L’impro commence, se construit, se déploie, et pour finir une feuille se pose au centre de la clairière… et tout le public vient tour à tour caresser la feuille. Joli moment.
Côté grande scène
Robin VERHEYEN Quartette
Aprés qu’Abbi ait raconté à sa façon les origines de la musique pour mettre les auditeurs en oreille, ce jazzman flamand nous rappelle que l’origine du saxophone est belge.
Abbi Patrix : « J’adore ce moment ou je vois le visage étonné du public qui se demande ce qui lui arrive. C’est quoi cette histoire de singes, de tambour… »
BRUSSELS JAZZ ORCHESTRA
dirigé par Maria SCHNEIDER
La grande et si délicate Maria donne un ballet de chef d’orchestre aussi émouvant à voir que sa musique à entendre. Elle n’oublie rien, pas le moindre contre-chant, la moindre levée. Elle vole et sa musique coule de source. Un concert solaire qui transforme le Delta en une oasis magique, à l’écart du temps (dans toutes les acceptions du terme). Quel cadeau de l’avoir en ouverture de notre festival. On en ferait volontiers notre «marraine».
A l’entrée des artistes, une vingtaine de fans bravent les intempéries dans l’espoir d’obtenir un autographe de la chef d’orchestre qui prend le temps de s’exécuter, au risque de rater son avion.
Diederik WISSELS trio
Plus d’une heure d’une prestation magique, avec un rappel enthousiaste qui contraint à bousculer de quelques minutes l’horaire du concert suivant, mais le public ne voulait pas laisser repartir les musiciens.
OCTURN
De l’admiration… aux frissons. 30 premières minutes un peu austères, comme pour vérifier que l’assistance suit bien ! Premier test avec une proposition musicale qui exige beaucoup de l’auditeur. Quelques impatients dans le public se rappellent subitement qu’il fait froid et puis tout doucement la sauce qui prend avec tout le public, les équilibres et les distances parfaits… chaque note, chaque intervention essentielle à la construction, tous les sons incroyables. Zéro déchet, rien d’inutile, Octurn invente… « j’en reste coi comme un petit garçon devant une montagne. Je regarde mon voisin le plus proche dans le public, il est estomaqué, on choisit de ne rien dire. je me dis YYYYYYYYYYYYeeeeeessssss ! »
A la fin du concert d’Octurn, quatre spectateurs transis, serrés dans leur K-Way, repartent en direction de la sortie. Malgré la pluie, ils prennent le temps de s’arrêter : «On a adoré ! Soleil ou pas, on vient la semaine prochaine.»